par Peter Sandercock
Vous avez envie de vous mettre au jardinage, cette année ?
Quelle bonne idée ! Voici quelques précieux conseils pour démarrer ce beau projet.
1. Choisissez l’emplacement
- Que vous soyez à la campagne ou à la ville, voyez petit. Même si vous rêvez de faire cultiver tous vos légumes, n’en faites pas trop : vous pourriez vous décourager complètement du jardinage ! Développez votre pouce vert tout doucement, en plantant par exemple quelques variétés dans un bac à jardinage surélevé, quelques légumes et des fines herbes dans des contenants posés sur la terrasse, ou en créant un petit potager de la taille d’un parterre de fleurs.
- Choisissez un endroit ensoleillé. Les plantes potagères nécessitent au moins 6 heures d’ensoleillement par jour.
- Rappelez-vous que le soleil de l’après-midi est plus intense et plus asséchant que celui du matin. Les zones venteuses assécheront également le jardin plus rapidement.
- Assurez-vous que l’eau se draine bien afin que les plantes ne restent pas immergées dans l’eau après la pluie.
- Choisissez un emplacement qui a un accès facile à l’eau (boyau d’arrosage, baril d’eau de pluie).
- N’installez pas votre potager près d’une rangée d’arbres, car leurs racines profondes pourraient puiser l’eau et les nutriments de votre jardin. Certains arbres peuvent créer trop d’ombre et ainsi nuire à la croissance des légumes.
2. Préparez le terrain. De quoi est composé le sol ?
- Si vous aménagez un potager en pleine terre, vous devrez la retourner au moyen d’une pelle et d’une fourche à bêcher afin de savoir s’il est compatible avec les plantes potagères que vous souhaitez cultiver. Si votre potager est grand, vous aurez avantage à emprunter ou à louer un motoculteur électrique afin de vous alléger la tâche.
- Si vous prévoyez jardiner en bacs surélevés, en contenants ou en pots, vous devrez vous procurer un terreau de qualité dans un jardin fertile existant ou dans un centre jardin.
- Une fois que le sol a été travaillé, il est conseillé d’y ajouter des matières organiques comme le compost et la mousse de tourbe.
3. Choisissez ce que vous voulez cultiver. Et voici quelques conseils sur la plantation.
- Faites pousser ce que vous et votre famille aimez manger !
- Tenez compte du nombre de jours d’ensoleillement sans gel, soit la période de croissance nécessaire à chaque plante potagère, à partir de l’ensemencement ou de la transplantation. La période de croissance, qui varie d’une région à une autre, s’étend de la première journée sans gel au printemps à la première journée de gel à l’automne. Cette période vous indique combien de jours vous pourrez laisser pousser la plante à l’extérieur sans risquer qu’elle ne soit affectée par le gel.
- Lisez bien les indications sur les sachets de semences afin de connaître la période de croissance de chaque plante potagère, puis comparez ce chiffre au nombre de jours sans gel prévus dans votre région. À Montréal, par exemple, on prévoit en moyenne 157 jours sans risques de gel, ce qui y situe la période de croissance approximative entre le 3 mai et le 7 octobre. À Trois-Rivières, par contre, la période de croissance est de 115 jours et s’étend donc du 5 juin au 23 septembre. Ces dates sont approximatives, alors vous devez surveiller la météo.
- Vous pouvez allonger la période de croissance en préparant des semis à l’intérieur ou en achetant des plants qui ont quelques semaines. La transplantation vous permet par exemple de récolter des tomates plus tôt et plus longtemps.
- Les légumes de jardin comme les carottes, les radis, les petits pois, les haricots et les laitues sont faciles à cultiver à partir de graines. Les pommes de terre, par contre, doivent être cultivées à partir de plants prégermés. Les tomates, les poivrons, le maïs et les concombres mettent plus de temps à pousser, alors vous aurez avantage à acheter des plantes presque matures ou des plants à repiquer. Vous donnerez ainsi un petit coup d’envoi à votre jardin et ferez en sorte qu’il produise pendant la période de croissance.
- Une journée sans vent et nuageuse est la journée idéale pour transplanter plants et semis dans le potager, car ces conditions calmes affectent moins les jeunes plantes.
- Arrosez les plants dans leur pot la veille de la transplantation.
- Retirez les plants de leur pot un à un, au fur et à mesure que vous les transplantez afin d’éviter qu’ils s’assèchent.
- Si les racines sont densément compactées ou entortillées en chignon au fond du pot, séparez-les délicatement afin qu’elles puissent bien croître en s’étendant dans le sol environnant.
- Enfouissez le plant à la même profondeur que dans le pot. S’il est trop enfoncé dans le sol, sa tige va pourrir. S’il est trop près de la surface du sol, ses raciness pourraient s’assécher.
- Ne pressez pas trop fermement sur les plants ou sur la terre que vous ramenez à leur base. L’arrosage se chargera de bien ancrer les plants dans le sol.
- Arrosez votre nouveau jardin dès que vous aurez terminé l’ensemencement ou la transplantation. Assurez-vous par la suite qu’il reçoive au moins un pouce d’eau par semaine. Si l’été est sec et très chaud, vous devrez arroser plus souvent. Laissez les plantes vous indiquer la quantité d’eau dont elles ont besoin, en sachant qu’il est normal que leurs feuilles flétrissent un peu sous le soleil de midi. Si elles flétrissent en soirée, par contre, c’est qu’elles sont en détresse.
4. Pincez, taillez et arrachez (mais pas trop)
- Les mauvaises herbes sont inévitables, car c’est le vent, les oiseaux et même la terre sous nos chaussures qui transportent leurs graines. Le désherbage peut être soit une activité zen, soit une corvée vraiment exigeante.
- L’une des façons les plus efficaces de prévenir la pousse des mauvaises herbes dans le jardin est d’y épandre du paillis. Le paillis aide à retenir l’humidité, à rafraîchir le sol et à empêcher la germination des mauvaises herbes. De plus, les paillis organiques — écorce déchiquetée ou en copeaux, compost, paille ou feuilles broyées — se décomposent avec le temps et améliorent ainsi la qualité du sol.
- Vous devez pailler peu de temps après la plantation et avant la germination des nouvelles semences. Étalez une couche de paillis de 2 à 4 pouces d’épaisseur, en évitant qu’il touche la tige des plantes. Les monticules de paillis peuvent faire pourrir les tiges et servir de cachette aux souris et aux limaces, qui adorent grignoter les plantes !
- Vos plantes potagères seront plus productives si vous commencez à récolter alors qu’elles sont encore jeunes.
- Vous devrez installer des tuteurs pour retenir les plantes plus longues ou grimpantes, les empêcher de plier et de s’affaisser sur le sol.
- Si une variété de plante meure, ne vous découragez pas : cela fait partie de la réalité du jardinage ! Remplacez-la par une autre, continuez à jardiner et promettez-vous d’essayer à nouveau l’an prochain.
5. Profitez pleinement de votre potager !
- C’est très facile de passer tout son temps à pincer des feuilles, à tailler les plantes et à enlever les mauvaises herbes… et d’oublier d’apprécier son jardin. Prenez un peu de recul et le temps d’admirer le fruit de votre créativité !
- Imaginez un thème pour votre jardin et ajoutez quelques éléments décoratifs pour en faire un endroit charmant à visiter.
- Si l’idée vous sourit, prenez des notes dans un carnet de jardinage. C’est une belle façon de vous rappeler de ce qui a bien marché ou non, et de planifier une expansion de votre potager pour l’année suivante.
- Enfin, prenez plaisir à croquer dans ce que vous récoltez !