La viande de bœuf est une véritable mine d’or sur le plan nutritionnel et l’une des principales sources de protéines dans l’alimentation des Canadiens et des Canadiennes en raison de sa délicieuse polyvalence, mais elle regorge également de nutriments essentiels comme le fer, le zinc, le magnésium, la thiamine, la riboflavine, le potassium, le phosphore, le sélénium, la niacine et les vitamines B6 et B12. Ces vitamines et minéraux essentiels sont indispensables à la santé de l’organisme et fournissent de l’énergie, renforcent les capacités cérébrales, soutiennent le système immunitaire et contribuent à la santé des os et des dents.
Par exemple, une portion de 100 g de bœuf cuit vous apporte plus de 100 % de l’apport quotidien recommandé en vitamine B12, plus de 75 % du zinc et près de 20 % des apports en fer et en vitamine B6.
Une étude de l’Université de Toronto montre qu’un nombre important de Canadiens et de Canadiennes ne respectent pas les apports nutritionnels recommandés pour plusieurs nutriments essentiels, notamment ceux qui sont contenus dans une portion de viande de bœuf. Ce sont :
- Le fer est utilisé par votre organisme pour l’aider à traiter l’oxygène. Il est essentiel pour la femme enceinte et pour le nourrisson, mais près de 30 % des femmes âgées de 19 à 50 ans ne consomment pas suffisamment de fer dans leur alimentation.
- Le zinc est un nutriment préoccupant pour 20 à 40 % des hommes et des femmes. Il est essentiel au fonctionnement normal du cerveau et au maintien d’un système immunitaire sain pour aider l’organisme à combattre les infections.
- Le magnésium et le potassium sont importants pour la régulation de la tension artérielle, mais sont considérés comme insuffisants chez un grand pourcentage de la population. L’hypertension artérielle touche 65 % des Canadiens et des Canadiennes âgés de plus de 65 ans et constitue la principale cause d’accidents vasculaires cérébraux.
- Les vitamines B6 et B12 sont nécessaires pour transformer les nutriments en énergie. Saviez-vous que la B12 n’est naturellement disponible que dans les aliments d’origine animale, comme la viande ? Plus de 20 % des femmes de 19 ans et plus ont un apport insuffisant.
Mais qu’en est-il des graisses saturées ?
Il faut savoir qu’en moyenne, seulement 10,4 % des calories consommées par les Canadiens et les Canadiennes proviennent de graisses saturées et que seulement 9 % de ces graisses saturées proviennent de viandes rouges fraîches (bœuf, porc, agneau), tandis que plus de 44 % proviennent d’aliments transformés et frits qui ne sont pas aussi denses sur le plan nutritionnel que d’autres sources, comme la viande et les produits laitiers.
La graisse du bœuf haché est composée à plus de 50 % de matières insaturées, dont la plupart sont des graisses monoinsaturées saines appelées acide oléique, que l’on trouve également dans les huiles de canola et d’olive, les noix et les avocats ! Nous oublions parfois que certaines graisses sont essentielles à notre organisme, qu’elles contribuent à la production d’hormones et qu’elles nous aident à absorber les vitamines liposolubles telles que les vitamines A, D et E.
Si vous souhaitez contrôler la quantité de gras que vous consommez lorsque vous mangez du bœuf haché, optez alors pour du bœuf haché extra maigre ou maigre, et pour des plats et des méthodes de cuisson qui permettent d’égoutter l’excédent de gras.
Par exemple, égouttez le gras du bœuf haché après l’avoir fait cuire à la poêle, faites griller vos galettes à hamburger de manière à ce qu’elles ne cuisent pas dans la graisse et utilisez une rôtissoire munie d’une grille d’égouttage.

Quelle est la différence entre le bœuf nourri à l’herbe et le bœuf nourri au grain ?
Ce n’est pas vraiment une question d’alimentation, mais plutôt de « finition ».
On appelle période de finition celle qui suit le sevrage des bovins. En général, ils sont mis au pâturage pour se nourrir d’herbe. Cependant, les hivers canadiens froids et la courte saison de croissance de l’herbe font qu’il est difficile au pays de nourrir le bétail avec de l’herbe toute l’année. De plus, l’herbe n’étant pas une source d’énergie élevée, la majorité du cheptel canadien est nourri d’un mélange d’aliments à base de céréales (orge, maïs ou blé), surtout pendant la période précédant leur commercialisation et leur transformation. Cette période de finition dure de trois à quatre mois et se déroule dans des parcs d’engraissement ou des corrals en plein air, où l’alimentation est étroitement surveillée et contrôlée par des nutritionnistes animaliers. Le bœuf provenant de ces bovins est considéré comme fini ou nourri au grain.
Les bovins nourris à l’herbe, en revanche, mangent une variété d’aliments à base d’herbe comme le foin et l’ensilage de foin (herbe fermentée). Il leur faut plus de temps pour gagner du poids et atteindre le poids du marché, ce qui peut rendre le bœuf nourri à l’herbe plus cher que le bœuf élevé traditionnellement.
Mais lequel est le plus nutritif ?
Le bœuf nourri à l’herbe est un peu plus maigre et peut avoir une teneur plus élevée en oméga-3. Toutefois, la plupart des études indiquent qu’il n’y a pas de différence entre le bœuf nourri à l’herbe et le bœuf nourri au grain en ce qui concerne le taux de cholestérol et les nutriments essentiels tels que le zinc et le fer, et que les éventuelles disparités concernant d’autres vitamines ou nutriments ne sont pas suffisamment importantes pour faire une différence dans votre alimentation globale.
Quelle que soit la façon dont votre bœuf est nourri, appréciez le fait que vous consommez une source de protéine tout à fait délicieuse et remplie de nutriments.