Au Canada, 63 % de la nourriture jetée aurait pu être consommée, et ce sont particulièrement les légumes et les fruits qui sont gaspillés.
Il est possible au jour de jour, dans nos cuisines, de faire notre part pour lutter contre le gaspillage alimentaire, qui équivaut lorsqu’on y pense à ne pas jeter son argent à la poubelle !
Voici quelques trucs simples qui vous permettront de réduire le gaspillage. Je vous invite à mettre en action ceux qui vous parlent. L’objectif n’est pas de ne plus générer de déchets du tout, mais plutôt de faire des gestes réalistes pour en réduire la quantité. Un pas à la fois, sans viser la perfection !
Réutiliser les épluchures de légumes
Depuis quelques années, je prépare mon bouillon de légumes maison à partir de retailles et d’épluchures de légumes. Ainsi, je réalise une économie d’argent, de déchets et… de sodium !
Ma méthode est simple : au fur et à mesure que je cuisine, je mets les retailles et les épluchures dans un grand sac de plastique, que je conserve au congélateur. Lorsque j’en ai en quantité suffisante, je prépare le bouillon en ajoutant assez d’eau pour couvrir. J’assaisonne et laisse mijoter pendant 1 heure.
Voici des idées de retailles de légumes à conserver :
- la pelure d’oignon et d’ail
- la partie verte des oignons verts et des poireaux
- la pelure des carottes et des panais
- les feuilles de céleri ou de betterave
- la tête d’un fenouil
- les fines herbes fraîches qui sont fanées.
Passer les légumes moches
Les légumes moches méritent une fin plus heureuse que de se retrouver à la décharge ! Voici 3 idées pour les utiliser.
Les smoothies sont parfaits pour passer les fruits un peu mous ou abimés. Par exemple, si une petite partie d’une fraise commence à moisir, retirez-la et utilisez le reste du fruit pour faire un smoothie.
Le potage est aux légumes ce que le smoothie est aux fruits. En plus, vous pourrez utiliser votre bouillon de légumes maison pour le préparer.
Une fois rôtis au four, les légumes moches ne le seront plus ! Vous avez des légumes flétris ou qui sont sur le point de l’être ? Coupez-les en lanières ou en cubes et faites-les cuire au four à 400 °F, pendant environ 15 minutes.
Composter
Peut-être habitez-vous déjà dans une ville offrant le service de compost municipal. Si c’est le cas, profitez-en !
Si vous habitez dans une ville où il n’y a pas ce service, d’autres options s’offrent à vous. D’abord, vous pouvez vous renseigner à savoir s’il y a des points de service près de chez vous. Selon mon expérience, la liste d’attente peut être longue, mais ça vaut la peine de se renseigner. Sinon, vous pouvez également vous lancer dans la fabrication de votre propre compost, ou opter pour un composteur de comptoir si vous manquez d’espace.
Planifier ses repas et acheter intelligemment
Planifier nos repas à l’avance nous aidera certainement à acheter en fonction de nos besoins, sans plus. Faire une liste et la respecter est efficace non seulement pour limiter le gaspillage alimentaire, mais aussi pour éviter les achats en double.
Aussi, j’aime bien couper quelques fruits et légumes à l’avance afin d’avoir des crudités et des fruits à portée de main. Une fois prêts à manger, ils sont plus tentants !
On peut aussi cuisiner à l’avance certains plats de la semaine. Cela permet d’éviter que des aliments dépassent leur date limite de consommation avant de pouvoir les cuisiner. Et si on prévoit ne pas manger certaines portions dans les prochains jours, on envoie au congélateur.
Utiliser le congélateur
Congeler ses plats préparés en portions individuelles permet de toujours avoir des lunchs sous la main. De plus, il est facile de congeler les sauces et autres condiments en petites portions dans des bacs à glaçons. Par exemple :
- pâte de tomates
- bouillon
- pesto
- hummus
- sauce tomate et
- lait de coco.
Vous pouvez aussi congeler directement la viande et le poisson si la date limite de consommation approche. N’hésitez pas à congeler aussi le tofu et le tempeh. J’aime bien congeler mon tofu dans une marinade, car il absorbera encore plus les saveurs lorsqu’il décongèlera.
Rester critique face à la date limite de consommation
« Meilleur avant » ne veut pas dire « pas bon après ». Cette croyance cause du gaspillage injustifié. Il faut surtout se fier à la date d’ouverture et à notre jugement. Pour les viandes et le poisson, il n’y a aucune chance à prendre, car ils peuvent rendre très malade. On ne peut pas se fier à leur apparence ni à leur odeur, alors il faut respecter la date « meilleur avant », ou les garder au maximum trois jours au réfrigérateur avant de les cuisiner. Pour les œufs et les produits laitiers, la date « meilleur avant » est un bon indicatif de fraîcheur. Pour plus d’information à ce sujet et vous aider à prendre une décision, je vous invite à consulter cet outil du MAPAQ.